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Les grandes retombées du 15ème sommet des Brics

La rencontre qui s’est tenue du 22 au 24 août 2023 en Afrique du Sud, a abouti entre autres à l’élargissement de ce bloc de pays émergents avec l’arrivée de six nouveaux membres.

La ville de Johannesburg en Afrique du Sud, a accueilli du 22 au 24 août 2023, le 15ème sommet es Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud). La rencontre de ce bloc de pays émergents placée sous le thème : « Les Brics et l’Afrique : un partenariat pour une croissance mutuellement accélérée, un développement durable et un multilatéralisme inclusif », a permis à une soixantaine de dirigeants de pays issus de diverses régions du monde, ainsi qu’une vingtaine de représentants d’organisations internationales, de discuter non seulement des questions économiques et politiques ayant trait au développement de la planète, mais également sur la problématique de l’élargissement des Brics.

En effet, concernant son extension, 23 nations au total avaient soumis leur candidature pour rejoindre ce bloc économique. Au final, ce sont seulement six nouveaux pays qui ont été admis au sein des Brics à savoir l’Argentine, l’Égypte, l’Éthiopie, l’Iran, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. D’après le communiqué final publié à l’issue de la rencontre, « un consensus sur les principes directeurs, les normes, les critères et les procédures du processus d’expansion des Brics, avait été trouvé ».Toutefois, la porte ne reste pas fermée pour les candidats n’ayant pas été retenus cette année. « Nous avons également chargé nos ministres des Affaires étrangères de développer davantage le modèle de pays partenaires des Brics ainsi qu’une liste de pays partenaires potentiels et un rapport d’ici le prochain sommet (prévue en 2024 dans la ville de Kazan, en Russie, Ndlr», peut-on encore lire dans la « La déclaration de Johannesburg II ».

DE NOUVEAUX MEMBRES AU SEIN DE LA NBD

L’aspect financier a également fait l’objet d’un examen minutieux au cours du 15ème sommet des Brics avec en toile de fond, l’accès une fo is encore au sein de sa Nouvelle banque de développement (NBD) créée en 2014. Ainsi, le Bangladesh, l’Égypte et les Émirats arabes unis en sont les nouveaux membres de cette institution dotée d’un capital initial de 100 milliards de dollars, avec pour mission de financer les infrastructures et le développement durable dans les marchés émergents et les pays en développement. « Nous reconnaissons le rôle clé de la NBD dans la promotion des infrastructures et du développement durable de ses pays membres. Nous attendons de la NBD qu’elle fournisse et maintienne les solutions de financement les plus efficaces pour le développement durable, un processus constant d’expansion du nombre de membres et des améliorations de la gouvernance d’entreprise et de l’efficacité opérationnelle en vue de la réalisation de la stratégie générale de la NBD pour 2022-2026 », renseigne encore la déclaration finale.

Dans le même registre, d’importantes résolutions ont également été prises par les Brics sur la question d’utilisation des monnaies locales (Yuan pour la Chine, Rouble pour la Russie, Rand pour l’Afrique du Sud, Roupie pour l’Inde et Réal pour le Brésil) dans le commerce international et les transactions financières des pays membres au détriment du dollar. « Nous saluons le partage d’expériences des membres des Brics sur les infrastructures de paiement, y compris l’interconnexion des systèmes de paiement transfrontaliers. Cela renforcera davantage la coopération entre les pays des Brics et encouragera la poursuite du dialogue sur les instruments de paiement afin de faciliter les flux commerciaux et d’investissement entre les membres des Brics ainsi qu’avec d’autres pays en développement », ont-ils indiqué.

SOUTIEN À LA ZLECAF

Sur les autres aspects abordés dans la capitale sud-africaine, l’on retiendra le soutien manifesté par les Brics au terme du sommet à l’Agenda 2063 de l’Union africaine qui vise à transformer l’Afrique en puissance mondiale de l’avenir, ainsi que les efforts réalisés par le continent en faveur de l’intégration, notamment à travers la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).

Ce bloc de cinq s’est également dit favorable à une réforme globale de l’Organisation des nations unis (ONU), y compris de son Conseil de sécurité, « en vue de la rendre plus démocratique, représentative, efficace et efficiente, et d’augmenter la représentation des pays en développement parmi les membres du Conseil afin qu’il puisse répondre de manière adéquate aux défis mondiaux actuels et soutenir les aspirations légitimes des pays émergents et en développement d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine, notamment le Brésil, l’Inde et l’Afrique du Sud, à jouer un rôle plus important dans les affaires internationales, en particulier au sein des Nations Unies ».

Conceptualisé pour la première fois en 2001 sans le « S » de « South Africa », car il n’incluait pas le pays africain dans sa théorie, les Brics représentent aujourd’hui 42% de la population mondiale et pesait 31,6 % du Produit intérieur brut mondial (PIB) en 2022, dépassant les pays du G7 (29,9 %). Après l’intégration des six nouveaux membres, la part de ce bloc dans le PIB mondial passera à 36 % et sur le plan démographique, plus de 46 % de la population mondiale.

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