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Le FMI table sur une croissance à 3% au Gabon en 2024

C’est ce qui ressort du communiqué rendu public le 15 février dernier après la mission d’évaluation effectuée par l’institution financière dans le pays du 23 janvier au 6 février 2024.

Selon les projections économiques du Fonds monétaire internationale (FMI), la croissance économique du Gabon se situera à 3% en 2024. L’institution de Bretton Woods relève par ailleurs que cette croissance devrait s’accélérer dans les années à venir grâce au dynamisme du secteur non pétrolier, et que des réformes structurelles plus importantes sont nécessaires pour garantir la viabilité budgétaire et stimuler la croissance à long terme.

D’après le FMI, il revient donc au gouvernement gabonais d’intensifier les efforts en matière de bonne gouvernance et de transparence. A la fin de la mission dirigée par Aliona Cebotari, le FMI a déclaré : « le Gabon est confronté à des défis importants, y compris, la baisse de la production pétrolière, la stagnation du revenu par habitant, un taux de chômage élevé, une faible gouvernance et une situation budgétaire fragile. Les services du FMI ont salué les premières mesures prises par les autorités de la Transition en vue d’une plus grande transparence et d’un renforcement de la gestion des finances publiques qui témoignent clairement de leur volonté de relever ces défis. Toutefois, des mesures plus vigoureuses sont nécessaires pour assurer la viabilité de la situation budgétaire, intensifier les réformes en matière de transparence et relancer la croissance ».

Elle poursuit en relevant : « Après un ralentissement en 2023, la croissance devrait s’accélérer en 2024-25 pour atteindre 3 pour cent grâce au dynamisme du secteur non pétrolier. A moyen terme, la croissance se stabiliserait légèrement en dessous de ce niveau insuffisant pour augmenter significativement le revenu par habitant, mais la croissance potentielle dépendra fortement de la mise en œuvre des réformes qui s’imposent. Vers la fin de 2023, l’inflation a baissé en dessous du plafond régional de 3 pour cent et elle resterait autour de ce niveau en l’absence de nouveaux chocs. La croissance du crédit, financée par l’augmentation des dépôts, est forte malgré le resserrement de la politique monétaire régionale. Après un fort excédent ces dernières années grâce à la hausse des prix des matières premières, le solde du compte courant devrait diminuer progressivement à moyen terme en raison de la baisse des recettes pétrolières ».

Dans le communiqué rendu public la semaine dernière, le FMI, elle reconnait que le gouvernement gabonais a hérité d’une situation budgétaire difficile. « En 2022 et 2023, les dépenses liées aux élections ont creusé le déficit non pétrolier qui est passé à deux chiffres en pourcentage du PIB hors pétrolier, et a été financé en partie par une accumulation substantielle d’arriérés », a-t-elle constaté avant de proposer : « En l’absence d’un ajustement budgétaire immédiat, les niveaux de déficit pour 2024-25 pourraient être difficiles à financer dans l’environnement financier mondial actuellement sous tension, et la dette publique continuerait à croitre. Dans le même temps, la nécessité d’améliorer les conditions de vie de la population et de stimule r la croissance exigera une priorisation des besoins en matière de dépenses et une relance des efforts de mobilisation des recettes compte tenu des fortes contraintes budgétaires. Ces arbitrages difficiles peuvent être atténués en mettant l’accent sur les investissements à fort impact et à faible risque qui éliminent les obstacles à la croissance, sur les dépenses sociales, et sur l’élargissement de l’assiette fiscale en s’attaquant aux exonérations et en intégrant les ressources sous-utilisées dans l’ensemble du secteur public ».

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