L’arrêté fixant la nouvelle grille des tarifs de ramassage dans les villes ainsi que pour le transport interurbain et périurbain par car ou autocar a été signé le 26 février 2024 par le ministre du Commerce.
Après la spéculation organisée par les chauffeurs de taxi au lendemain de la hausse du prix du carburant, le gouvernement par l’entremise du ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, a signé le 26 février 2024, le texte qui officialise la revalorisation du tarif des transports urbain et interurbain au Cameroun. D’après ce document, le ramassage de jour dans les villes passe de 300 à 350 Fcfa et 400 Fcfa la nuit dès 22h. Le dépôt de jour passe de 2 500 Fcfa à 3 000, contre 3 500 Fcfa de nuit.
Pour le transport interurbain et périurbain par car ou autocar, la revalorisation est faite au Fcfa par km. Une personne adulte va ainsi payer 16 Fcfa au km. À titre d’exemple, pour aller des villes de Douala à Yaoundé distantes d’environ 225 km, le passager devrait payer un peu plus de 4 000Fcfa. Pour les enfants de 0 à 7ans, le transport sera gratuit et ceux de 8 à 10 ans vont débourser 8 Fcfa par kilomètre de même que pour les personnes à mobilité réduite, tandis que pour les 11 à 21 ans ce sera 10 Fcfa le kilomètre. Bien plus, le texte précise que le principe reste la négociation gré à gré entre le transporteur et que les prix décidés sont des plafonds.
Il faut dire que cette revalorisation s’inscrit dans le cadre du prolongement des mesures d’accompagnement des pouvoirs publics, à la suite du réajustement de 15% des prix des carburants à la pompe en vigueur le3 février dernier. Le gouvernement a justifié cette deuxième hausse des prix après celle intervenue un an plus tôt, par «la nécessité de résorber les contraintes budgétaires croissantes auxquelles l’État est confronté et d’éviter les tensions dans l’approvisionnement du marché national en produits pétroliers».
Avec la hausse du prix du carburant, les transporteurs sont montés au créneau pour exiger l’augmentation du prix du transport. La réponse du gouvernement ne s’est pas faite attendre. Dans la correspondance adressée au Premier ministre, les syndicats des transporteurs exigeaient une augmentation de 300 à 400 Fcfa du prix du transport par taxi en journée ce qui correspond à une hausse de 20%. Pour le transport de nuit, le tarif proposé était de 500 Fcfa contre 350 Fcfa, soit une augmentation de 150 Fcfa, correspondant à une hausse de 33,33% en valeur relative. Ces mêmes opérateurs suggèrent au gouvernement une augmentation du tarif du transport interurbain à 16 Fcfa le kilomètre. « Dans la certitude d’une rencontre imminente avec le gouvernement, pour la prise en compte de nos doléances, nous nous réservons le droit d’engager toute action reconnue au syndicat et susceptible de nous faire entendre », indiquaient les syndicalistes du secteur des transports.
