Cette hausse, apprend-on, permet au gouvernement gabonais de réajuster ses prévisions financières en la matière.
cette année, le secteur pétrolier gabonais semble reluisant. Ces performances sont en hausse depuis la fin de l’année précédente. C’est pourquoi le gouvernement gabonais a prévu de réajuster ces prévisions financières en la matière. Pour l’année 2022, l’on a noté une augmentation de 211,2 milliards Fcfa de recettes pétrolières par rapport à l’exercice 2021. D’après le document de la loi de finances, les prévisions de recettes pétrolières du Gabon pour l’année 2022 sont établies à 693,8 milliards de Fcfa. C’est donc une hausse de 211,2 milliards de Fcfa par rapport à l’exercice précédent (482,5 milliards) qui est encouragée. Cette valeur se traduit par une augmentation de 8% des prévisions de production, attendues à 11 millions de tonnes métriques.
Les recettes liées à cette production, sont comme à l’accoutumée, réparties dans les catégories fiscales et non fiscales. Pour les premières, l’on apprend que le gouvernement attend 151,1 milliards Fcfa en impôts sur les entreprises actives dans le domaine, soit 89,4 milliards de plus qu’en 2021 (61,7 milliards). Pour les secondes, l’Etat a prévu 542,7 milliards Fcfa de revenus, dont 63 milliards en redevance pétrolière et 56,6 milliards issus de contrat de partage. Ces prévisions sont en hausse de 121,8 milliards Fcfa par rapport à 2021 (420,8 milliards).
Côté projets et investissements, bonne nouvelle pour le Gabon qui enregistre déjà au premier trimestre de cette année 2022 dans le secteur pétrolier, un début d’année pleins de belles surprises. Il est en effet annoncé depuis quelques temps par des opérateurs comme Maurel & Prom, Vaalco Energy et Perenco, le lancement de certains nombres de projets dans ce secteur. Le canadien Canada Energy Partners Inc. est également en lice pour exploiter le bloc de Konzi, peut-on lire sur la plateforme de l’agence Ecofin.
Le pétrole compte pour 80% des exportations
Le Gabon fait partie des pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure. Cinquième producteur de pétrole d’Afrique, il a enregistré une forte croissance économique au cours de la décennie passée portée notamment par la production de pétrole et de manganèse. Ces cinq dernières années, le secteur pétrolier a représenté en moyenne 80% des exportations, 45% du PIB et 60% des recettes budgétaires. Confrontées au déclin des réserves pétrolières, les autorités ont décidé de diversifier leur économie. La situation budgétaire du Gabon s’est détériorée en 2015, le pays enregistrant un déficit pour la première fois depuis 1998. Les efforts du gouvernement pour juguler les dépenses et compenser le déclin des recettes pétrolières ne sont pas parvenus à relancer l’économie, qui a stagné et devrait afficher un taux de croissance de 0,8 % en 2018 contre 0,5 % en 2017.
D’après la Banque mondiale, le développement limité des secteurs secondaire et tertiaire, touchés par l’affaiblissement des dépenses publiques, explique cette évolution. Mais la remontée des cours du brut, du manganèse et du caoutchouc trois produits de base exportés par le pays a sous-tendu la croissance dans le secteur primaire. En 2019, il était annoncé une hausse de la croissance tirée par les secteurs non extractifs comme l’agro-industrie ou le transport et les communications, dont les réseaux ont été modernisés.
