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Activités bancaires : Les EMF face au défi de l’innovation et du financement de l’agriculture

La 4ème édition de l’Itimac qui s’est déroulée du 6 au 7 décembre 2022 au siège du Gicam à Douala, avait pour objectif principal d’inciter les EMF à mettre un accent particulier sur la transformation digitale et le financement agricole.

Réunis à Douala du 6 au 7 décembre 2022, les responsables d’Etablissements de microfinance (EMF) et leurs partenaires ont montré leur intérêt pour le financement agricole et la transformation digitale. C’est le cas de la microfinance Advans Cameroun qui depuis près de 15 ans, accompagne les producteurs agricoles en mettant à leur disposition des financements adéquats et des outils pour leur faciliter l’accès au crédit. « La finance agricole est importante aujourd’hui parce que dans les valeurs d’Advan,s c’est de pouvoir accompagner toutes les couches de la société. Nous avons financé plus de 600 clients. En majorité, les financements agricoles pour ceux qui font véritablement dans l’agri. Nos financements commencent à partir de 100.000 Fcfa pour tous nos crédits en fonction de la taille de l’activité. L’encours crédit est à plus du milliard. Nous avons financé énormément de producteurs et nous finançons dans le septentrion. Advans a compris que la finance agricole est un pool dans lequel on doit se pencher », indique Alvine Djomo, attaché commercial à Advans Cameroun. Elle s’exprimait ainsi mardi 6 décembre 2022, lors de la première journée du Forum International de la microfinance, organisée dans le cadre de la 4è édition de l’initiative pour la transparence dans l’industrie de la microfinance en Afrique Centrale (Itimac).

En effet, l’engouement d’Advans Cameroun pour les financements agricoles est présent chez bon nombre de microfinances. Lesquels sont d’ailleurs très proches de la population rurale. D’après Dr Christian Eloundou, conseiller technique GIZ-Profina, bon nombre d’EMF ont bénéficié de formation pour améliorer leur offre de crédit et proposer des services qui correspondent mieux à la population locale. Au cours de cette rencontre, Dr Eloundou a présenté aux EMF un outil qui répond à leur besoin. Il s’agit du projet de Promotion du financement agricole (Profina). « Le projet a donc élaboré un guide décrivant la méthodologie utilisée pour l’analyse des besoins en renforcement des capacités dans le domaine du financement agricole au sein d’une institution financière (IF), dans le but de la rendre disponible pour des projets et des praticiens d’autres pays œuvrant dans le domaine agricole », explique le conseiller technique de GIZ-Profina.

L’organisation qu’il représente reconnait que l’un des freins au développement de l’agriculture au Cameroun est le faible accès des exploitants agricoles au système financier classique. C’est pourquoi, afin de contribuer à lever cette pesanteur, le projet Profina vise à améliorer l’accès des exploitants agricoles et entrepreneurs agro-industriels des zones rurales aux services financiers adaptées à leurs modèles économiques. Et comme l’a fait savoir Ben Ayuk Besong, chef cellule de la promotion et de l’encadrement des EMF au ministère des Finances (Minfi), « c’est vrai que le financement agricole présente aujourd’hui des risques qui sont spécifiques. Mais je crois qu’aujourd’hui, le maillage qui existe permet de procéder à une mystification de ces risques. Ce qui est important c’est que ces EMF puissent se doter des outils internes, soit par rapport à un renforcement des capacités à une maitrise des risques et une prise en compte de tout ce qui pourra être préjudiciables à la qualité du portefeuille ».

Et concernant la position du gouvernement, le responsable du Minfi a indiqué que par rapport au gouvernement, ce département ministériel « a instruit que nous mobilisions des outils qui vont renforcer le refinancement et accompagner le développement des EMF. Et je crois qu’en relation avec la stratégie nationale de développement à l’horizon 2030, la structuration et la configuration de ces dispositifs-là épousera bien évidemment les enjeux et les défis que rencontre le secteur de la microfinance dans le financement du secteur agricole ».

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