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Le ministère des Finances à la rencontre des responsables d’EMF

Les échanges prévus du 7 au 8 juin 2023 à Douala porteront entre autres sur les options stratégiques et opérationnelles en relation avec la structuration et l’organisation de la profession, ainsi que les attentes de la réglementation.

Au regard des difficultés que traversent le secteur de la microfinance, les responsables d’Etablissements de microfinance (EMF) avaient sollicité une rencontre avec l’autorité de tutelle au Cameroun, à savoir le ministère des Finances (Minfi). Ainsi, la réunion de concertation prévue à Douala au Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam) du 7 au 8 Juin 2023, est une réponse du Minfi aux doléances de ces acteurs.

La rencontre qui réunira les EMF des trois catégories est axée sur les options stratégiques et opérationnelles en relation avec la structuration et l’organisation de la profession, les attentes de la réglementation, les évolutions récentes du secteur et les défis de la couverture optimale des services publics et financiers. Les chiffres en baisse du nombre d’EMF crédibles en 2023 peut traduire le mal être du secteur. Cette année, le Minfi a rendu publique la liste des 388 EMF agrées au Cameroun, un chiffre bien en deçà des 420 EMF de l’année 2022. Pour justifier cette régression, les acteurs du secteur pointent un doigt accusateur sur la nouvelle règlementation.

En effet, il était demandé aux EMF qui ne SE sont pas encore mis totalement en conformité avec les exigences du nouveau dispositif réglementaire régissant l’activité de microfinance en zone Cemac, d’engager ou de finaliser les diligences nécessaires pour leur mise en conformité effective. Le dispositif de contrôle et de gestion de la Commission bancaire des Etats de l’Afrique centrale (Cobac) force les EMF à s’arrimer à une bonne gouvernance, et à respecter des systèmes de contrôle qui permettent de garantir leur solvabilité et leur pérennité. A noter que, l’implémentation de la nouvelle réglementation édictée par la Cobac intervient dans un contexte socioéconomique difficile, où bon nombre de clients ont du mal à accéder à leur épargne. Des mesures qui pourraient permettre de sécuriser près de 520 milliards de Fcfa, représentant l’épargne du secteur de la microfinance au Cameroun au 31 décembre 2020, selon l’Association professionnelle des établissements de crédit du Cameroun (Apeccam).

Entré en vigueur le 1er janvier 2018, le nouveau dispositif tient compte des préoccupations actuelles comme le blanchiment des capitaux. Il est plus rigoureux en matière de contrôle, de gestion, de profil des dirigeants et de constitution du capital minimum. Ce nouveau dispositif rapproche les EMF des établissements de crédits (banques, assurances). Il renferme En outre une dizaine de changements majeurs. Ainsi, le capital social des EMF de deuxième catégorie est passé de 50 millions à 300 millions de Fcfa, et pour celles de troisième catégorie de 25 millions à 150 millions de Fcfa.

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