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Perspectives économiques : Les indicateurs au vert en Cemac selon la Beac

C’est l’une des informations issues de son Comité de politique monétaire tenu en présentiel le 14 juillet dernier à Douala.

Malgré les prévisions de croissance de l’économie mondiale de 2,9% en 2022, après un rebond de 5,7% en 2021 selon la Banque mondiale, au niveau de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), elles sont plutôt bonnes d’après la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac). Au terme de la récente session de son Comité de politique monétaire (CPM), première réunion en présentiel depuis 2019, présidée par Abbas Mahamat Tolli, gouverneur de la banque centrale et présidant statutaire de cette instance de décision de la banque centrale, il ressort qu’elle a « pris acte de la révision à la hausse des prévisions de croissance pour 2022, principalement en relation avec l’évolution favorable des termes de l’échange de la Cemac et du dynamisme de tous les secteurs d’activités », peut-on lire dans le communiqué final ayant sanctionné les travaux du 14 juillet dernier à Douala.

De manière détaillée, la Beac prédit un taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) réel de 3,5% cette année et de 3,3% en 2023, contre 1,5% en 2021. A cela s’ajoute un excédent du solde budgétaire base engagements, hors dons, à 1,2% du PIB en 2022, avant de devenir déficitaire à -0,1% du PIB l’année prochaine, contre -2,2% du PIB l’année dernière. Il est également prévu un solde du compte courant, transferts inclus, excédentaire à 4,6% du PIB en 2022 et de 2,2% en 2023, contre -1,4% du PIB en 2021. Sur le volet monétaire, le taux de couverture extérieur de la monnaie remonterait à 74,4% cette année, après 64,0% en 2021 selon la Banque centrale, tandis que les réserves de change croîtraient à 3,59 mois d’importations de biens et services à fin décembre 2022, contre 3,55 mois à fin décembre 2021. Contrairement à certaines prédictions faisant état d’un problème relatif à la stabilité monétaire en Cemac, le gouverneur de la Beac s’est voulu clair sur le sujet. « Nous n’avons pas de risque sur la soutenabilité monétaire de la sousrégion. Il est du rôle de la Banque centrale de veiller à ce qu’il n’y ait pas de problème à ce niveau. Avec 3,6 mois d’importations, la situation s’est plutôt améliorée », a déclaré Abbas Mahamat Tolli au cours d’un échange avec la presse au sortir des travaux du CPM.

Maintien des taux directeurs

Compte tenu des perspectives macroéconomiques au niveau de la sous-région Cemac sus évoqués, la Beac a décidé du maintien de ses taux directeurs contrairement à certaines banques centrales. « Malgré la persistance des risques, particulièrement au plan de la stabilité interne de la monnaie, le CPM a décidé de maintenir inchangé les principaux instruments de la politique monétaire », conclut le communiqué final cité plus haut. Le Taux d’intérêt des appels d’offres (Tiao) reste à 4,00%, le Taux de la facilité de prêt marginal (Tfpm) à 5,75%, le Taux de la facilité de dépôt à 0,00% et les coefficients des réserves obligatoires à 7,00% sur les exigibilités à vue et 4,50% sur les exigibilités à terme.

Des inquiétudes au Sujet du taux d’inflation en hausse

Si la plupart des indicateurs macroéconomiques susmentionnés sont au vert selon la Beac, cette dernière s’inquiète néanmoins de « l’accélération des pressions inflationnistes, en moyenne annuelle à 3,8% en 2022 et à 3,6% en 2023, contre 1,6% un an plutôt », indique-telle. Le gouverneur Abbas Mahamat Tolli bien qu’indiquant que l’inflation dont il est question ici, est importée et que l’on ne pourrait prédire la fin, il n’exclut cependant pas l’hypothèse du relèvement des taux directeurs de la banque centrale.

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