D’abord, il est juste de rappeler que le Gabon a clairement condamné la violation du droit international et que, par la suite, le Gabon a estimé qu’il a aux Nations unies un rôle à jouer. Il a aussi des intérêts stratégiques à préserver. On ne va pas commencer à demander à chaque État de justifier son vote aux Nations unies. Personne ne le fait pour les pays occidentaux. Donc, permettez que les Africains fassent des choix en fonction de leurs propres ambitions.
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Paul-Simon Handy, chercheur camerounais, directeur des études à l’Institut d’études de sécurité de Pretoria, en Afrique du Sud, sur le silence des pays africains au sujet de la guerre en Ukraine, In RFI.
Le silence, je crois qu’il peut être expliqué par la tradition de non-alignement héritée de la Guerre froide, qui pousse plusieurs États à garder une sorte d’équidistance envers les superpuissances, surtout lorsque celles-ci s’affrontent. Il faut rappeler aussi que les Africains vivent beaucoup avec des conflits au quotidien et se prêtent assez mal à cette forme de caporalisation de l’émotion et de l’indignation, car, s’il fallait s’indigner pour chaque crise, on ne s’en sortirait plus. Mais il y a aussi un autre facteur, qui est l’opportunisme de certains États. Il ne vous a pas échappé qu’un pays plutôt proche de la Russie, d’ailleurs, comme l’Algérie, s’est quand même empressée de proposer à l’Europe de lui fournir du gaz, si le
La menace économique de la guerre russo-ukrainienne sur l’Afrique
Après la crise sanitaire liée au Covid-19 dont l’impact négatif reste significatif sur la vie de ses populations ainsi que sur son développement socioéconomique, l’Afrique pourrait encore subir les conséquences d’une action posée loin de ses terres. Tout comme le virus de la maladie à coronavirus parti de Chine il y a plus de deux ans, la guerre en Ukraine qui se déroule également à plusieurs dizaines de milliers de kilomètres entre deux belligérants frères n’ayant d’ailleurs aucune histoire commune avec le continent, devrait elle aussi avoir d’après plusieurs analystes, de sévères répercutions économiques sur les pays africains. En effet, l’invasion russe marquée par le début des bombardements de l’armée de Vladimir Poutine dans plusieurs villes ukrainiennes le 24 février dernier,