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Le secteur privé réclame une part active

Il l’a indiqué au cours d’une rencontre tenue récemment à Douala entre le ministre de l’Emploi et la formation professionnelle et le Gicam.

Vulgariser la loi du 11 juillet 2018 régissant la formation professionnelle au Cameroun et inciter le secteur privé à se l’approprier ainsi que ses textes d’application. Tels sont les principaux objectifs visés par la rencontre entre le Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam) et le ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle (Minefop), Issa Tchiroma Bakary. Les travaux de Douala qui font partie d’une série d’activités à mener à travers le pays à cet effet, ont connu la participation des chefs d’entreprises, des fonctionnaires, des élus locaux et bien d’autres invités triés sur le volet. Si Roger Mbassa Ndine, le Maire de la ville de Douala s’est félicité de la pertinence de la thématique à l’ordre du jour des travaux, le secteur privé à travers Célestin Tawamba, président du Gicam regrette l’absence de collaboration entre le secteur privé et le public dans l’élaboration des textes. Pourtant, « un dialogue vrai et efficace est une condition nécessaire à la qualité et l’efficacité des textes », at-il insisté. Le Gicam a également déploré l’échec du projet relatif aux Centres de formation professionnelle spécialisés (Cfps) du fait des « interventions de l’administration de tutelle ». A cela s’ajoute la « cacophonie » de l’action gouvernementale en matière de professionnalisation de l’emploi. Plusieurs administrations sollicitent le secteur privé pour les mêmes problématiques. Ce qui fait en sorte qu’au final, il n’y ait plus de lisibilité selon Célestin Tawamba. Au regard de l’enjeu stratégique que représente la formation professionnelle, le Gicam appelle à la définition d’une vision plus globale de celle-ci. Pour y parvenir, il est plus que jamais urgent d’envisager la mise en oeuvre de mécanismes destinés à éviter aux entreprises de nouvelles contraintes pénalisantes.

Pour le ministre Issa Tchiroma Bakary, les dispositions de la loi susvisée définissent les rôles au plan individuel et collectif, des acteurs de la formation professionnelle. Car, la formation professionnelle est « une priorité nationale » selon lui. Par conséquent, il a appelé le secteur privé et le Patronat à mettre en oeuvre les dispositions des textes régissant ce domaine. C’était également l’occasion pour le ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle (Minefop) de rappeler les quatre axes de la politique nationale de l’Emploi. Il s’agit notamment de la promotion de l’emploi, l’accroissement de la création d’entreprises, l’amélioration de l’employabilité, et l’amélioration de la gouvernance sur le marché du travail. Toutefois, il a déploré les manquements observés dans l’élaboration des textes législatifs et réglementaires. Son souhait est qu’il y ait un échange de documents afin de permettre aux différentes parties impliquées dans l’élaboration desdits textes de se préparer en conséquence.

L’exposé du Gicam a porté sur les enjeux et les défis de la formation professionnelle dans les entreprises. Il a ensuite présenté le cadre institutionnel qui régit les relations entre cette organisation patronale et le Minefop. Revenant ensuite aux observations en rapport avec la loi et ses textes d’application, il a mis en évidence les limites de ces textes ainsi que la dichotomie entre la lecture qui en est faite par le patronat et celle faite par l’administration. Ce qui remet en cause les supposés mérites des textes présentés avec emphase par les exposants du ministère.

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