En 2024, les mesures fiscalo-douanières visent à faciliter l’acquisition des équipements destinés à l’élevage, à la pêche et à la pisciculture ainsi que l’amélioration du dispositif de promotion de l’eau potable et des énergies solaires et éoliennes. Une autre mesure significative destinée à encourager les producteurs locaux est la soumission à des droits de taxe importants de certains biens importés dont l’offre locale est abondante, avec pour objectif de décourager les importateurs et les acteurs et ainsi favoriser la consommation des produits locaux. Pour l’exercice 2024, cette mesure vise les meubles en plastique, en bois ou en métal, les huiles raffinées, le cacao, les produits à base de céréales, le riz parfumé et précuit, les poissons de luxe etc… Il
Dixit
Patrice Talon, président du Benin, sur l’expansion de la religion Vodun dans le monde, In Ecofin.
Malheureusement, l’expansion des religions du livre, notamment du christianisme et de l’islam, a tellement dépeint la religion Vodun en noir que les Africains ont abandonné ce qui relève de leur propre identité, de leur histoire, de leur patrimoine, au profit des religions importées, ce qui n’est pas un drame parce que le monde est dynamique. La communauté humaine bouge beaucoup. Elle change de pratiques, de culture et adopte d’autres modes de pensées et d’existence. Mais, au plan communautaire, ce qui relève de l’identité doit pouvoir être préservé d’une certaine manière. Et ça, c’est utile pour que les communautés, dans le concert des nations et dans la compétition mondiale, puissent s’exprimer avec tout leur plein potentiel… Le Vodun a été victime,
Kako Nubukpo, économiste togolais, sur l’eau où l’air, des ressources qui devraient être partagées, In Jeune Afrique.
L’eau est le commun le plus souvent cité, mais on pourrait y ajouter la « capabilité » (concept du prix Nobel d’économie Amartya Sen) de manger. D’autant que l’humanité produit bien plus d’aliments que nécessaire à ses 8 milliards d’individus – pour peu que les plus riches consomment un peu moins de viande –, mais partagent difficilement avec les plus pauvres qui ne peuvent les acheter (près de 1 milliard en continu depuis des décennies, aux trois quarts paradoxalement des paysans). La « capabilité » à se nourrir soi-même, comme extension de ce droit à se nourrir tout court, serait même un commun plus pertinent. Dans le monde dans lequel nous vivons, nous devons absolument penser l’action collective pour faire
Remadji Hoinathy, chercheur à I’lSS (International security studies) basé à N’Djamena sur la nomination de Succès Masra au poste de Premier ministre du Tchad, In RFI.
La facilitation de Félix Tshisekedi a permis au minimum aux deux parties de recommencer à discuter, donc possibilité pour les Transformateurs de rentrer, avec un engagement de contribuer pacifiquement au débat politique. Et depuis ce retour, je pense qu’il y avait une certaine accalmie qui rendait possibles les discussions en vue éventuellement d’une nomination comme Premier ministre. Lisant un peu le contexte politique, je me dis certainement que pour les Transformateurs, accéder à ce poste représenterait une possibilité pour eux de se pré- parer aux échéances à venir, en termes de prendre aussi place - comme les autres partis qui ont été dans la transition - au sein de la machine politique, au sein de l’administration publique, et entrer dans
Mgr Houngbedji, archevêque de Cotonou, sur la déclaration doctrinale du pape autorisant la bénédiction des couples homosexuels, In RFI.
Bon ! Je dois dire qu’avant la sortie de cette déclaration, la Conférence épiscopale du Bénin avait déjà publié une déclaration sur la question de l’homosexualité, attirant l’attention sur les inquiétudes de cette orientation et la responsabilité que cela exige de l’Église. Je crois que la position de l’Église du Bénin ne change pas et je me garde tout de même de porter un jugement sur la dernière déclaration du Saint-Siège du 18 décembre dernier, ceci en tenant compte d’un message que nous avons reçu hier du Sceam, le Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar, exigeant que la question soit davantage approfondie et examinée au niveau de chaque continent, avant de sortir une voix qui serait une voix
Jacques Bonjawo, l’ancien cadre de Microsoft, précurseur de la télémédecine au Cameroun, sur le rôle de I’intelligence artificielle dans le développement de l’Afrique, In Investir au Cameroun.
L’Afrique connaît en effet une croissance de l’intelligence artificielle (IA). Nous l’avons dit, elle est utilisée notamment pour améliorer les rendements agricoles, le diagnostic médical, l’apprentissage personnalisé et la prise de décision basée sur les données. Des startups, des centres de recherche et des initiatives gouvernementales soutiennent le développement de l’IA en Afrique. Le potentiel d’innovation et de croissance est prometteur. Par exemple, au Kenya, une entreprise appelée FarmDrive utilise l’IA pour aider les petits agriculteurs à accéder à des services financiers tels que des prêts. En analysant les données agricoles, comme les rendements des cultures, les conditions météorologiques et les modèles de culture, l’IA de FarmDrive évalue la solvabilité des agriculteurs et fournit des informations aux institutions financières pour
Abdou Cissé, expert financier sur les réformes qu’il faut entamer pour accompagner les acteurs économiques dans la pratique de Bancassurances et d’Assurbanques, In Financial Afrik.
Les réformes passeront d’abord par de réels Etats Généraux des marchés de l’assurance et de la finance, pour que la zone franc CFA puisse bâtir un environnement financier capable d’accompagner correctement les évolutions économiques des Etats ; pour y arriver, il faut nécessairement donner à l’activité d’assurance sa place réelle dans le développement économique. Les acteurs du marché financier, de l’économie et du secteur étatique n’ont pas une vision réelle des corrélations profondes entre leurs activités et celle du secteur des assurances. Depuis les indépendances des années 60, nous n’arrivons pas à disposer d’un système financier conforme aux réalités de notre tissu économique, labellisé informel à hauteur de 75% de l’activité, organisé autour d’une conception de termes comme microfinance, micro-assurance,
Henri-Marie Dondra, ancien Premier ministre et ministre des finances en RCA et président du parti politique Unir (Unité républicaine), sur le choix du président Faustin-Archange Touadéra des partenaires comme la Russie et le Rwanda, In RFI.
Je crois qu’en tant que pays souverain, nous devrions en principe développer la coopération avec tous les pays du monde. Moi, je pense à la France, à la Fédération de Russie, la République populaire de Chine, les relations dans le cadre de la coopération Sud-Sud, les États-Unis... Donc, pour moi, qu’il s’agisse du Rwanda ou de la Russie, c’est davantage une ouverture dans le cadre de la coopération avec ces pays là, puisque la République centrafricaine est un État souverain. Bien évidemment, ces rapports-là doivent être des rapports gagnant-gagnant, que ces rapports ne viennent pas permettre une forme de domination par rapport à notre nation et il faut s’assurer que la nation ne soit pas lésée dans le cadre de
Laurence Ndong, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement gabonais, sur la durée de la transition, ln RFI.
Il faut déjà dire que le chronogramme annoncé par le Comité de transition pour la restauration des institutions (Ctri) l’est à titre indicatif. Il y aura une concertation nationale, un dialogue national sera convoqué. Donc, c’est à l’issue de ce dialogue national évidemment que les Gabonais, après avoir fait le constat de ce qu’il y a à faire, décideront en définitif de la durée de transition. Toutefois, un chronogramme indicatif a été donné pour que ceux qui nous regardent, en commençant par les Gabonais parce que c’est d’abord une affaire gabono-gabonaise, comprennent bien que les militaires ont un objectif : c’est bien celui de restaurer véritablement toutes les institutions et permettre d’aller vers des élections libres et transparentes. Pour ce
Ndongo Samba Sylla, économiste sénégalais, sur Ia garantie du Franc CFA, in Financial Afrik.
La « garantie de convertibilité illimitée » constitue la principale justification juridique de la position dominante et des prérogatives de la France au sein du système CFA. Sans cette garantie, le gouvernement français aurait eu beaucoup de mal à justifier son rôle de gardien monétaire pour la plupart de ses ex-colonies au sud du Sahara. Cette garantie est rendue superflue par les règles auxquelles la Bceao et la Beac sont soumises. Dans le cadre de leur accord monétaire avec le gouvernement français, elles doivent chacune maintenir un ratio de couverture des émissions monétaires (le rapport entre le total des réserves officielles de change et la base monétaire) d’au moins 20 %. En dessous de cette limite, elles doivent resserrer leur