S'il y a un accord, présentez-le. Au début, on a dit que l'accord de Kinshasa [du 31 octobre 2023] n'était pas visible parce que ça comporterait des choses horribles. Lorsque l'accord de Kinshasa a été présenté, tous ceux qui avaient dit ça se sont rendu compte qu'en réalité, il n'y avait rien d'horrible. J’ai signé un accord qui garantit mes droits, mes devoirs, mes droits politiques, qui permet au Tchad de s'inscrire sur le chemin de la ré- conciliation nationale. Vous imaginez qu’on dise à Nelson Mandela, quand il serre la main à Frederik de Klerk, qu'il a abandonné sa lutte pour la justice et pour l'égalité ? Non, au contraire, il faut réconcilier. Et si l’on m'en donne l'onction,
Dixit
Mahamat Idriss Déby, président tchadien, sur la coopération sécuritaire militaire avec Moscow, In RFI.
Il n’y a pas que la coopération militaire. Il y a d’autres coopérations. Pourquoi toujours parler de coopération militaire quand il s’agit de pays africains ? Il y a d’autres coopérations : il y a les coopérations économiques qui sont très importantes aujourd’hui pour nos pays. On a parlé de beaucoup de sujets : on a parlé de coopération militaire, de coopération économique, de coopération diplomatique. Il y a une panoplie de sujets sur lesquels, avec le président Poutine, nous avons discuté. Et je peux vous dire que je suis satisfait de cette visite. Écoutez, le Tchad est un pays indépendant, libre et souverain. Nous ne sommes pas dans le principe d’un esclave qui veut changer de maître. Nous avons
Amine Homman Ludiye, DG de Eneo, sur la situation déficitaire de l’entreprise, In Investir au Cameroun.
La situation s’est empirée. La dette des entités publiques envers Eneo a presque doublé, passant de 167 milliards au 31 décembre 2022 à 266 milliards de Fcfa au 31 décembre 2023. Ainsi, le problème ne réside pas dans les compétences d’Eneo. L’entreprise sait produire, distribuer et commercialiser de l’électricité. Elle a parmi les meilleurs techniciens du pays, voire au-delà. De plus, Eneo ne fait pas face à un déclin de son marché. Chaque année, nous produisons, commercialisons et distribuons plus d’électricité que l’année précédente. Les perspectives de croissance sont significatives. D’après les dernières données de la Banque mondiale, le taux d’électrification au Cameroun est de 67%, laissant ainsi 33% du marché encore à explorer. Il est rare pour une entreprise
Stéphane Séjourné, ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, sur la fin du franc CFA et de la centralisation des réserves au Trésor français, In RFI.
Nous ne sommes plus dans la gouvernance, nous n’avons plus de réserves en France pour garantir la convertibilité de la monnaie. Si les pays africains se mettent d’accord pour changer le nom et organiser différemment leur organisation monétaire, c’est de la souveraineté des Etats et nous voulons bien accompagner ce mouvement. La France n’a plus son mot à dire sur d’éventuelles réformes à venir concernant cette monnaie. Ce n’est pas à la France d’avoir un avis là-dessus. Nous avons fait notre part du chemin en sortant de la gouvernance du CFA, c’est maintenant aux Etats africains de décider.
Général Jean Varret, chef de la mission militaire de coopération française entre 1990 à 1993, sur le génocide rwandais de 1994, In RFI.
Absolument on aurait pu éviter. Parce que la France était très proche du Rwanda et les deux présidents s’appréciaient, se téléphonaient. Mais, attention, il aurait fallu commencer tôt, c’est-à-dire dès 1989, 1990… Dates auxquelles le processus du génocide s’est mis en place, progressivement. Ça aurait été trop tard, en 1993. La machine était lancée. Mais je pense que, dès le départ, vers 1989-1990, la France, si elle était convaincue des risques d’un génocide, aurait pu persuader Habyarimana de faire marche arrière. Ces signes étaient clairs pour peu de monde. Un chef de coopération militaire a 26 pays et, dans chaque pays, il y a un colonel. Dans le cas du Rwanda, il y avait un colonel, qui s’appelle René Galinié,
Christophe Lutundula, vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de la RDC, sur les sanctions supplémentaires contre le Rwanda, ln RFI.
Il faut des sanctions supplémentaires. Nous reconnaissons aussi le rôle que la France joue au Conseil de sécurité, comme la plume concernant la situation au Congo depuis pratiquement 30 ans, mais là il faut des clarifications. Nous espérons qu’après le passage du chef de l’État en France, il n’y aura plus d’équivoque. Il y a tous les dossiers de la Francophonie, il est quand même étonnant qu’il y ait une crise aiguë avec une tragédie humanitaire comme celle que nous avons à l’est du pays, que le deuxième pays francophone du monde, après la France en nombre de locuteurs, soit là, en train de subir l’agression d’un autre État membre de la Francophonie, et que tout cela soit vécu avec
Marc Ona Essangui, membre de la société civile et troisième vice-président du Senat, sur la candidature du général Oligui Nguema à la présidentielle de 2025, ln RFI.
Vous comprenez que c’est le dialogue qui l’autorise à se présenter, ce n’est pas lui-même qui décide de se présenter. C’est là où est la différence. Si, pendant les assises, il est décidé que le général Oligui Nguema sera présent à ces élections, cela n’engage plus le général Oligui Nguema. C’est le dialogue qui l’autorise à se présenter. Après, il y aura un référendum et, au cours de ce référendum, si les Gabonais disent non, ils vont dire non. Si les Gabonais disent oui, ils vont dire oui. Cela n’a plus rien à voir avec une décision personnelle du général Oligui Nguema. Si c’est le peuple gabonais qui décide que le général Oligui Nguema se présente, moi, ça ne me
Pape Ibrahima Kane, chercheur sénégalais et spécialiste des questions régionales en Afrique, sur les relations entre les nouveaux dirigeants du Sénégal et Paris, ln RFI.
Certainement, la plus facile à réaliser, c’est peut-être de demander la fermeture des bases militaires qui sont, Sonko l’a rappelé plusieurs fois, vraiment l’exemple de présence néocoloniale sur le territoire sénégalais. Et je pense également aux accords de défense, vouloir les renégocier et faire en sorte que le Sénégal ne soit plus dépendant de ses relations avec la France lorsqu’il s’agit de sécurité. Je dois même ajouter que [les nouveaux dirigeants du Sénégal] insistent sur la France, mais le Sénégal a aussi signé des accords avec les Américains. Vont-ils renégocier ces accords-là ? Vont-ils demander à la petite unité des forces américaines qui se trouve à l’aéroport de Yoff de quitter le territoire ? Ça, les semaines à venir nous
Ousmane Zina, professeur agrégé en sciences politiques à l’Université de Bouaké en Côte d’Ivoire, sur la candidature de Laurent Gbagbo à la présidentielle de 2025, In RFI.
Je pense que c'est de l'ordre de la stratégie du PPA-CI. Premièrement, il s'agit de maintenir la figure de Laurent Gbagbo et donc, c'est une sorte de réponse à ceux qui pensent que nous tendons vers la fin de carrière politique de Laurent Gbagbo. Ce qui permettrait effectivement au PPA-CI de continuer à mobiliser ses militants en faisant exister Laurent Gbagbo au cœur du jeu politique ivoirien. Deuxième stratégie : projeter Laurent Gbagbo comme candidat en 2025, pourtant inéligible jusque-là, c'est aussi une manière de faire le forcing politique pour ouvrir les négociations politiques, seule voie pouvant permettre à Laurent Gbagbo d'être réintégré sur la liste électorale parce que c'est une figure assez forte pour le PPA-CI. Maintenant, reste à
Oria Vande Weghe, directrice de la communication et porte-parole de l’Organisation internationale de la Francophonie, sur la non-participation de la RDC aux manifestations marquant la célébration de la journée internationale de la francophonie, In RFI.
Je ne sais pas si c’est en raison de la nationalité de notre Secrétaire générale, ou parce que le Rwanda est également un pays membre de notre organisation. Mais il faut savoir que le 20 mars, la Journée internationale de la Francophonie, ce n’est pas une célébration d’ordre politique, c’est une célébration citoyenne. Les États, les communautés, les instituts, les académies… Tout le monde culturel célèbre cette appartenance à un espace francophone. Donc, personnellement, je ne suis pas sûre de voir le lien entre la célébration du 20 mars et toute forme de reproche politique. Maintenant, de dire qu’on reproche à l’Organisation de prendre parti, j’aimerais savoir sur quelle base se fait ce reproche. Je ne pense pas qu’il y