D’abord, il est juste de rappeler que le Gabon a clairement condamné la violation du droit international et que, par la suite, le Gabon a estimé qu’il a aux Nations unies un rôle à jouer. Il a aussi des intérêts stratégiques à préserver. On ne va pas commencer à demander à chaque État de justifier son vote aux Nations unies. Personne ne le fait pour les pays occidentaux. Donc, permettez que les Africains fassent des choix en fonction de leurs propres ambitions.
Dixit
Aurélien Taché parlementaire français, Député du Val d’Oise sur le nouveau partenariat Afrique-France, In Jeune Afrique.
La politique africaine de la France doit devenir un vrai sujet de politique intérieure. Les discours stigmatisant sur les enfants de l’immigration post-coloniale doivent cesser, tout comme le gel des visas, qui est une insulte envers tant d’Africains amoureux de la France. De nouvelles coopérations, qui partent de la jeunesse, des territoires et diasporas de nos pays, doivent se construire, mais à égalité et dans le respect de la parole donnée. C’est alors seulement que nous pourrons peut-être enfin marcher côte à côte, vers notre destinée.
Daniel Ona Ondo, président sortant de la Commission Cemac, sur les réformes de la coopération monétaire entre la France et les pays d’Afrique centrale, In RFI.
Battre la monnaie, c’est un problème de souveraineté, c’est à nous d’en décider. Si nous disons que nous voulons avoir nos réserves de change et nous passer de la Banque de France, on peut le faire. Mais il y a une chose que je veux vous dire : le compte d’opérations, c’est quoi ? C’est une garantie de la France. Cette garantie, d’après les économistes, n’a pas beaucoup joué. Donc, cela garantit que, si jamais le compte d’opérations est débiteur, la France nous donne la possibilité de pouvoir importer. Mais dans le cas d’espèce, cette garantie n’a pas beaucoup joué. Donc je pense que, si nous faisons une bonne gestion de nos devises, nous pouvons effectivement assumer cette responsabilité. C’est
Albert Pahimi Padacké, ancien Premier ministre tchadien, sur les nouvelles relations entre la France et l’Afrique, In RFI.
D’abord, il faut que les Africains et les Occidentaux comprennent que nous avons un défi commun : la lutte contre le terrorisme. Ce qu’il faut faire, de mon point de vue, ce n’est pas d’avoir à chasser l’armée française de nos pays. Il faut avoir moins de France, mais mieux de France. Ce n’est pas seulement une relation militaire. Il faut que les relations entre la France et les Africains quittent les labyrinthes des compromis entre dirigeants…il n’y a pas de chasse gardée. [Avec la France], nous partageons la langue. Aujourd’hui, nous sommes en train de parler en français, cela crée un atout. Et donc, comme dans tout vieux couple, il y a des malentendus avec la France. Il faut
Awa Ndiaye Seck, représentante spéciale de l’ONU Femme auprès de la Commission de l’Union Africaine et de la Commission économique de l’Afrique, sur le rôle de la femme dans la relance économique de l’Afrique, In Jeune Afrique.
La reconnaissance des droits socio-économiques reste cruciale pour améliorer l’autonomisation économique des femmes, et alors que l’Agenda 2063 de l’Union africaine demande qu’au moins 25% des marchés publics soient attribués à des entreprises appartenant à des femmes, aujourd’hui, les entreprises appartenant à des femmes se voient attribuer moins de 1% des marchés. Donc, encourager les achats directs auprès des entreprises appartenant à des femmes, adopter des politiques qui s’attaquent spécifiquement aux principaux obstacles – améliorer l’accès des femmes au numérique, augmenter l’emploi des femmes, offrir des pratiques de travail flexibles, soutenir les soins aux enfants et aux familles, établir des services de santé maternelle et néonatale et assurer leur mise en œuvre-participeront à la réponse à la crise et laissera
João Lourenço, président de l’Angola, sur la diversification économique de son pays, In RFI.
Lorsque l’on parle de la diversification de notre économie, on exclut, d’emblée, le secteur du pétrole. Mais dernièrement le pari de l’Angola, c’est de continuer à exploiter le pétrole et le gaz, mais accorder une attention toute particulière à d’autres secteurs de l’économie. C’est ce qui se passe déjà à l’heure actuelle heureusement. Peut-être pas autant que ce que nous aurions souhaité ! Et en ce qui concerne la France on compte sur des investissements privés français dans pratiquement tous les secteurs de l’économie, hors secteur du pétrole. A côté de l’agriculture, il y a l’élevage, la transformation des produits agricoles. Mais nous aimerions qu’il y ait des investissements français également dans le domaine de la pêche, ceci permettrait de
Niagalé Bagayoko, présidente du centre de recherche African security network à Accra au Ghana, sur la stratégie militaire du président français en Afrique, In RFI.
Mais il existe encore un grand flou, en réalité, sur la nature du dispositif. On voit bien que cela fait en réalité près de deux ans, depuis juin 2021, qu’on annonce une redéfinition du dispositif. Et la façon dont il a été présenté ne fait pas penser à une grande nouveauté. Quand on parle de mise en place d’académies cogérées avec les partenaires africains, on se retrouve en réalité exactement dans les mêmes solutions que celles qui ont été forgées à la fin des années 1990 et au début des années 2000, dans le cadre notamment de ces fameuses écoles nationales à vocation régionale, les ENVR, qui se sont multipliées sous la houlette de la coopération militaire française, et qui
Gwendoline Abunaw, Dg Ecobank et présidente de l’association professionnelle des Etablissements de Crédit du Cameroun, sur le secteur bancaire en Afrique centrale, In Défis Actuels
Le secteur bancaire en Afrique centrale est dominé par le Cameroun, car il possède le secteur financier le plus mature. En effet, le Cameroun a le plus grand secteur financier de la zone Cemac avec environ la moitié des actifs financiers de la sous-région, et six des 14 plus grandes banques commerciales sont à capitaux étrangers. Plus généralement, le secteur bancaire continue de connaître une expansion des opérations de prêt, mais cet élan continue d’être entravé par une capacité limitée à collecter des informations sur la solvabilité des emprunteurs. L’évolution du secteur bancaire a été positive ces dernières années, les prêts bancaires au secteur privé augmentant régulièrement. Cependant, l’intermédiation financière et l’accès aux services financiers restent limités. Je note également
Moh Sylvester Tangongho, Dg du Trésor et de la coopération financière et monétaire, sur les avantages du marché secondaire, In Défis Actuels
Sur le plan de la réglementation, il faut sortir certains textes qui obligent les banques à pouvoir céder ces titres sur le marché secondaire. Les Spécialistes en Valeurs du Trésor (SVT) ont aussi leur rôle à jouer. Et au niveau du trésor, nous essayons de sensibiliser comme nous sommes en train de faire aujourd’hui, pour expliquer que les titres publics sont plus rentables que les dépôts à terme. Par exemple, les OTA (Obligations du Trésor Assimilables) ont des taux de rentabilité pouvant aller jusqu’à 7%. Par exemple, quelqu’un qui place les OTA de 10 millions à 7% sur 10 ans, ça va lui rapporter 700 mille chaque année sur 10 ans. Et à la fin de la dixième année, la
Blick Bassy, chanteur camerounais, codirigeant de la Commission Mémoire sur la guerre d’indépendance au Cameroun désigné par Emmanuel Macron, sur la mission a les confiée, In RFI.
Moi, ce que je voudrais rajouter, c’est que cette commission a quand même pour but de permettre que les relations entre les deux pays repartent dans une dynamique positive. Quand on regarde un peu au vu de ce qu’il se passe aujourd’hui sur le continent, on se rend bien compte que nos deux pays, et surtout le continent africain et l’Europe, ont aujourd’hui besoin, surtout à travers les dynamiques qui proviennent des sociétés civiles, de repartir sur de nouvelles bases. Et pour cela, tout doit reposer sur la vérité. Et quel que soit ce qui s’est passé, s’il y a quelqu’un de la Dgse qui a commis ce meurtre, il faut que ça se sache. Et je pense que, autrement,