Pour les investisseurs privés, l’opportunité d’investissement dans la transition énergétique de l’Afrique au-delà de la production est indéniable : les projets de transport d’électricité génèrent des flux de trésorerie stables et des rendements ajustés au risque attrayants. Les investisseurs doivent également prendre en compte l’impératif de développement durable et l’impact que présentent ces projets : une ligne de transport peut acheminer de l’énergie éolienne rurale vers une ville ou de l’énergie solaire à grande échelle vers une zone rurale. À plus grande échelle, l’interconnexion régionale peut accroître la capacité des énergies renouvelables et fournir de l’énergie propre à des millions de personnes à des coûts moindres. L’Afrique possède de vastes ressources inexploitées en matière d’énergies renouvelables, totalisant jusqu’à 39 %
Dixit
Alexandre Barro Chambrier, président du RPM et membre de la plateforme de l’opposition Alternance 2023, sur la transition en cours au Gabon, ln RFI.
Mon état d’esprit est confiant parce que l’intervention des militaires a été salutaire. Nous aurions eu un bain de sang, des réactions d’hostilité vis-à-vis de ce pouvoir qui n’avait plus aucune légitimité. Bon, il est évident que notre souhait aurait été que les résultats de l’élection puissent être donnés, mais l’idéal n’est pas toujours possible et effectivement, il faut bien admettre qu’on ne pourra plus revenir en arrière… Nous souhaitons pour notre pays la démocratie et la transparence. Nous ne souhaitons pas que l’on passe d’une dictature civile à une forme de dictature militaire. C’est un homme animé de bonne foi [Le général Oligui Nguema, président de la transition du Gabon, Ndlr]. C’est une personne ouverte qui reçoit, qui écoute
Abdoulaye Bathily, représentant des Nations unies pour la Libye, sur la mobilisation internationale face à la catastrophe Libyenne, ln RFI.
Elle est suffisante, mais on peut dire aussi qu’elle n’est pas suffisante, à la mesure de l’ampleur de la catastrophe. Et compte tenu de l’éloignement du site, les conditions de transport ne sont pas faciles. Les barrages ont été coupés. Les ponts ont été coupés. La ville n’est pas aussi accessible. Ce n’est qu’il y a que deux jours qu’on a commencé à faire des routes de fortune pour accéder à la ville. Des efforts sont faits, mais, à mon avis, ce n’est pas encore suffisant, compte tenu des obstacles. Mais il faut dire aussi que la Libye a suffisamment de moyens. Le gouvernement de l’ouest a annoncé un appui financier conséquent. Le Parlement a annoncé également un budget de
Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin, sur le sentiment anti Français en Afrique, In Express.
Les images sont souvent trompeuses : le rejet français est minoritaire dans la plupart des pays francophones et inexistant dans les pays anglophones et lusophones qui forment la majorité du continent. Le sentiment anti-français est mis en scène par des fake news et des faux médias ouvertement stipendiés. Les troupes françaises sont présentes pour des raisons de sécurité extérieure... Ceux qui affirment que la présence française est justifiée par la préservation de ses intérêts se trompent. Car si c’était le cas, elle serait partie depuis longtemps. En réalité, la Françafrique n’existe plus que dans l’imaginaire de ceux qui la combattent.
Luc Oyoubi, premier secrétaire général adjoint du PDG, sur la transition et la situation du Gabon, In RFI.
Au niveau du parti, nous nous sommes réunis et nous avons pris acte du changement de régime, donc nous sommes disposés à participer à la transition, notamment à la restructuration des institutions. Nous sommes un parti expérimenté et nous pensons que tous les Gabonais doivent se mettre ensemble pour aller de l’avant. C’est vrai que nous avons fait plusieurs décennies au pouvoir et qu’il y avait beaucoup d’aspiration au changement dans le pays. Maintenant, c’est cette forme de changement qui est arrivée, et c’est pour ça que nous disons que nous prenons acte du changement qui est intervenu… Lorsqu’il y a un changement de régime, généralement, il y a une hostilité par rapport au régime sortant, donc ça, c’est inévitable.
Raymond Ndong Sima, Premier ministre de transition au Gabon, sur le Choix porté sur lui et sa mission à la tête du nouveau gouvernement, In RFI.
Je ne m’attendais pas à être nommé Premier ministre de la Transition, mais j’avais dit depuis le départ que si j’étais mis à contribution, je le ferais de bon cœur. Donc, je pense que je vais faire l’effort pour travailler dans le sens de ce que tout le monde souhaite à l’heure actuelle, c’est-à-dire de remettre le pays sur les rails…Ce que je souhaite, c’est que le plus de monde soit mis à contribution pour que le processus soit inclusif, que nous nous mettions d’accord une fois pour toutes, l’ensemble des Gabonais, quel que soit le bord auquel nous appartenons, pour nous mettre d’accord sur des textes qui soient justes, équitables et qu’il y ait des élections que personne ne
Albert Ondo Ossa, opposant gabonais et candidat unique de la plateforme Alternance 2023, sur le coup d’Etat qui a entraîné la chute du pouvoir d’Ali Bongo, ln RFI.
Je suis un démocrate, un démocrate ne soutient pas les coups d’État, c’est une question de principe. Je crois que la population a manifesté parce que c’était utile, sinon il y aurait eu mort d’hommes. Or, ce dont j’ai parlé, lors du dernier meeting et lors de la campagne électorale, c’est que la présente élection, ce sera zéro mort. Donc, de ce point de vue, si Ali Bongo peut être évacué sans que le sang coule, c’est en cela que c’est une bonne chose… Non, ça n’entraine pas la chute… Ce n’est pas un coup d’État, c’est une révolution de palais. Oligui Nguema est le cousin d’Ali Bongo, derrière Oligui Nguema il y a Pascaline Bongo, donc les Bongo
Axel Augé, sociologue et enseignant-chercheur à l’académie militaire de Saint-Cyr, sur le coup d’état opéré au Gabon, In RFI.
Je pense qu’il y a un ras-le-bol collectif national des populations, et je crois que l’erreur du pouvoir du président Ali Bongo a été de minimiser les frustrations profondes des populations ou de les ignorer. L’armée, par rapport à tout ça, apparait comme un acteur salvateur, finalement, de la nation et de ces populations en souffrance économique. Si on prend un peu de profondeur historique, si j’ose dire, l’ingérence politique des militaires n’est pas nouvelle dans l’histoire de ce pays. Quand on regarde, d’ailleurs, dans le rétroviseur de l’histoire, en 1964, le président Léon Mba en son temps a été déposé par des militaires. Plus récemment, en 2019, il y a eu l’éphémère coup d’État du jeune lieutenant Kelly Ondo,
Azali Assoumani, président en exercice de l’Union africaine, sur les relations entre les pays Africains et les Brics, ln RFI.
C’est une très belle décision parce que l’Afrique est en train de lutter pour un multilatéralisme positif, conséquent et fructueux. Les Brics, effectivement, c’est une structure qui a toujours eu de très bonnes relations avec l’Afrique, y compris parce que l’Afrique du Sud aussi en est membre. Donc aujourd’hui, l’extension de cette structure à d’autres pays, du Moyen-Orient, d’Afrique, c’est une très bonne chose, parce que ça va dans le cadre du multilatéralisme qu’il faudrait mettre en place. .. J’ai dit que le temps des tiraillements, c’est fini. C’est vrai, il y a des gens ou des pays qui ont des intérêts particuliers. Ce que j’ai dit à Vladimir Poutine, c’est que maintenant, on a besoin de vous. On a
Philippe Van Damme, ambassadeur, chef de délégation de l’UE en fin de séjour, sur son bilan au Cameroun, ln Ecomatin.
Ce n’est pas vraiment à moi, mais plutôt à vous de faire un tel bilan. Mais si je regarde un peu derrière moi, je me dis que j’ai peut-être réussi à décrisper un peu les relations entre l’UE et les autorités, que je trouvais très sur la défensive et très sensibles à tout commentaire ou questionnement qui aurait pu être interprété comme une ingérence dans les affaires intérieures. Or, c’est le rôle du diplomate d’observer, de s’informer auprès des différents acteurs dans la société quel que soit leur origine ou leur orientation politique, d’engager le débat, de chercher les points de convergence, de défendre les positionnements de l’UE dans le monde et parfois oui, d’essayer de convaincre nos interlocuteurs du